Le club lecture a sélectionné quelques ouvrages (novembre 2020)
Le club lecture, réuni en visioconférence, a sélectionné quelques ouvrages (novembre 2020) (le résumé est repris des sites Internet des maisons d'éditions)
Serge JONCOUR : Nature humaine (Flammarion) - Prix Femina 2020. La France est noyée sous une tempête diluvienne qui lui donne des airs, en ce dernier jour de 1999, de fin du monde. Alexandre, reclus dans sa ferme du Lot où il a grandi avec ses trois sœurs, semble redouter davantage l’arrivée des gendarmes…
Michel HOUELLEBECQ : Soumission (Flammarion). Dans une France assez proche de la nôtre, un homme s'engage dans la carrière universitaire. Peu motivé par l'enseignement, il s'attend à une vie ennuyeuse mais calme, protégée des grands drames historiques. Cependant les forces en jeu dans le pays ont fissuré le système politique jusqu'à provoquer son effondrement. Cette implosion sans soubresauts, sans vraie révolution, se développe comme un mauvais rêve…
Camille LAURENS : Fille (Gallimard). Laurence Barraqué grandit avec sa sœur dans les années 1960 à Rouen.
"Vous avez des enfants ? demande-t-on à son père. – Non, j’ai deux filles", répond-il.
Naître garçon aurait sans doute facilité les choses. Un garçon, c’est toujours mieux qu’une garce. Puis Laurence devient mère dans les années 1990. Être une fille, avoir une fille : comment faire ? Que transmettre ?
Véronique OLMI : Les évasions particulières (Albin Michel). 1970. La vie d'Hélène, 11 ans, se partage entre Aix-en-Provence, avec sa famille, modeste, et Neuilly-sur-Seine, chez des parents, où elle passe toutes ses vacances scolaires, dans un univers aux mœurs bourgeoises distinctes de celles qui lui ont été inculquées. Auprès de ses sœurs Sabine et Mariette, mais aussi d'Agnès, leur mère, elle découvre l'esprit contestataire des jeunes et des femmes…
Michel PASTOUREAU : Une couleur ne vient jamais seule (Seuil), Noir : histoire d’une couleur (Seuil). Tour à tour descriptif et narratif, ludique et poétique, ce Journal souligne combien la couleur, omniprésente dans nos sociétés contemporaines où sa fonction première est de signaler, de classer et de hiérarchiser, reste heureusement une source de plaisir et un lieu pour rêver.
Henning MANKELL : Le dynamiteur (Seuil), Les chaussures italiennes (Seuil). 1911. Oskar Johansson a 23 ans. Dynamiteur, il participe au percement d’un tunnel ferroviaire et manipule des explosifs pour fragmenter la roche. Mutilé à la suite d'un grave accident du travail, il reprendra pourtant son ancien métier, se mariera, aura trois enfants, adhérera aux idéaux socialistes puis communistes. Au soir de sa vie, il partagera son temps entre la ville et un cabanon de fortune sur une île aux confins de l’archipel suédois.
Yasmina KHADRA : L’outrage fait à Sarah Ikker (Julliard), Le sel de tous les oublis (Julliard). Sarah aurait tant aimé que son mari se réveille et qu'il la surprenne penchée sur lui, pareille à une étoile veillant sur son berger. Mais Driss ne se réveillerait pas. Restitué à lui-même, il s'était verrouillé dans un sommeil où les hantises et les soupçons se neutralisaient, et Sarah lui en voulait de se mettre ainsi à l'abri des tourments qui la persécutaient.
Sophie CHABANEL : Le blues du chat (Seuil), L’emprise du chat (Seuil), La griffe du chat (Seuil). Un chat dépressif, des crevettes roses, une cérémonie qui tourne au drame, des fours solaires et un curé bien trop séduisant : autant d’ingrédients pour une enquête-cocktail menée par l’étonnante commissaire Romano et son fidèle adjoint Tellier. Duo aussi improbable qu’efficace. Qui a tué l’ancien banquier véreux en pleine remise de Légion d’honneur ? Ce ne sont pas les suspects qui manquent, mais il s’agira quand même de mettre la main sur le bon.
Muriel BARBERY : Une rose seule (Actes Sud). Rose arrive au Japon pour la première fois. Son père, qu’elle n’a jamais connu, est mort en laissant une lettre à son intention, et l’idée lui semble assez improbable pour qu’elle entreprenne, à l’appel d’un notaire, un si lointain voyage…
Ken FOLLETT : Le crépuscule et l’aube (Robert Laffont). En l’an 997, à la fin du haut Moyen Âge, l’Angleterre doit faire face à des attaques de Gallois à l’ouest et de Vikings à l’est. Les hommes au pouvoir exercent la justice au gré de leurs caprices, s’opposant non seulement au peuple, mais aussi au roi. Sans l’existence d’un État de droit, c’est le règne du chaos
Dans cette période agitée, trois personnages voient leurs destins s’entrecroiser.
Erri DE LUCA : Impossible (Gallimard). On part en montagne pour éprouver la solitude, pour se sentir minuscule face à l'immensité de la nature. Nombreux sont les imprévus qui peuvent se présenter, d'une rencontre avec un cerf au franchissement d'une forêt déracinée par le vent.
Sur un sentier escarpé des Dolomites, un homme chute dans le vide. Derrière lui, un autre homme donne l'alerte.
Jean-Claude GRUMBERG : La plus précieuse des marchandises – Un conte (Seuil). Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron. Non non non non, rassurez-vous, ce n'est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout.
Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons... Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante...
Philippe HAYAT : Où bat le cœur du monde (Le Livre de Poche). À Tunis dans les années trente, Darius Zaken est frappé de mutisme après la disparition brutale de son père. Élevé par sa mère Stella qui le destine aux plus hautes études et sacrifie tout à cette ambition, il lutte pour se montrer à la hauteur. Mais le swing d’une clarinette vient contredire la volonté maternelle. Darius se découvre un don irrésistible pour cet instrument qui lui redonne voix. Une autre vie s’offre à lui, plus vive et plus intense.
Jean-Paul DELFINO : Les pêcheurs d’étoiles (Le Passage). L'histoire d'une nuit épique dans le Paris des années 1920, en compagnie de Blaise Cendrars, de retour du Brésil, et d'Erik Satie, qui commence tout juste à être connu mais vit encore dans la misère à Arcueil.
Les deux hommes se lancent à la poursuite d'une mystérieuse femme aimée et de Jean Cocteau, qui leur a volé l'argument d'un opéra.
Annick COJEAN : « Je ne serais pas arrivée si… » (Grasset). « Je ne serais pas arrivée là si... Quelques mots anodins mais une question vertigineuse. Qu'est-ce qui m'a faite, défaite, bouleversée et sculptée ? Quel hasard, rencontre, accident, lecture, don, peut-être quelle révolte, ont aiguillé ma vie ? Quelle joie m'a donné des ailes ? Ou bien quel drame ? Ai-je poursuivi un rêve ? Mes parents m'ont-ils insufflé la volonté d'avancer ? Oui, comment se construit une vie ? À vingt-sept femmes fascinantes, j'ai lancé ce petit bout de phrase, dans le cadre d'une interview pour Le Monde...
Léa SALAME : Femmes puissantes (Les Arènes). "On dit des femmes qu'elles sont belles, charmantes, piquantes, délicieuses, intelligentes, vives, parfois dures, manipulatrices ou méchantes. "Hystériques" lorsqu'elles sont en colère. "Arrivistes" lorsqu'elles réussissent. Mais on dit rarement d'elles qu'elles sont puissantes. Chez un homme, la puissance est légitime. Chez une femme, elle parait suspecte, contre-nature. J'ai voulu savoir pourquoi, et j'ai entamé un voyage dans les mystères du pouvoir au féminin.
Didier ERIBON : Retour à Reims (Fayard). Après la mort de son père, Didier Eribon retrouve son milieu d’origine avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé. S’attachant à retracer l’histoire de sa famille et la vie de ses parents et grands-parents, évoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son parcours d’ascension sociale, il mêle à chaque étape de son récit les éléments d’une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, les partis, la signification du vote, etc.